Auto-entrepreneurs : comment bien gérer votre facturation en 2025 ?

Un tableau rempli de cellules Excel, quelques factures à traiter et, en arrière-plan, un client en attente de règlement : tel est le quotidien de nombreux auto-entrepreneurs. La gestion de la facturation reste une activité centrale, où chaque oubli ou retard peut impacter la trésorerie. L’année 2025 s’annonce comme une période d’adaptation, marquée par l’évolution des règles et la montée en puissance des outils numériques.

Automatiser entièrement la facturation ou conserver une gestion manuelle ? Chaque solution a ses avantages et ses risques. Pour faire face aux changements réglementaires à venir, il peut être utile d’adopter de nouveaux outils, de se former et d’ajuster ses pratiques. Une gestion rigoureuse devient essentielle.

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Facturation en 2025 : ce qui change pour les auto-entrepreneurs

Les auto-entrepreneurs doivent désormais s’adapter à un cadre réglementaire plus encadré. Il convient notamment de bien connaître les nouveaux seuils de chiffre d’affaires : 77 700 euros pour les prestations de service, 188 700 euros pour les ventes de marchandises. En cas de dépassement, même temporaire, l’application de la TVA devient obligatoire.

Le suivi du régime de franchise en base de TVA doit donc être précis. Au-delà des seuils, l’auto-entrepreneur doit appliquer la TVA, l’indiquer sur ses factures et la reverser. Des outils spécialisés peuvent aider à automatiser ce suivi et à éviter les erreurs.

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Les mentions obligatoires sur les factures évoluent également. En plus des informations classiques (identité, date, montant, description, coordonnées), la mention “TVA non applicable, art. 293 B du CGI” reste requise tant que l’entreprise est en franchise en base. En cas de facturation de la TVA, le numéro de TVA intracommunautaire devient nécessaire.

La facturation électronique deviendra obligatoire en 2026. Elle implique conformité, traçabilité et automatisation. Il est recommandé de se préparer dès maintenant en regardant ce qu’implique la facturation électronique obligatoire et en adoptant des outils adaptés.

Quelles obligations respecter pour éviter les erreurs courantes ?

La gestion d’une facture auto-entrepreneur impose de respecter plusieurs règles :

  • Numérotation chronologique
  • Date d’émission
  • Coordonnées complètes des parties
  • Description du bien ou service
  • Montant HT et TTC
  • Statut de TVA indiqué clairement
  • Délai de paiement précisé

La mention “TVA non applicable, art. 293 B du CGI” reste à indiquer tant que la franchise s’applique.

Il est essentiel de surveiller le seuil de chiffre d’affaires : un dépassement entraîne l’obligation de facturer la TVA. Cela implique l’ajout du numéro de TVA intracommunautaire et la mise à jour du statut fiscal. Une mauvaise gestion peut engendrer un redressement.

La tenue du livre des recettes est obligatoire (et, pour les ventes, celle du registre des achats). Chaque encaissement doit être enregistré et justifié :

  • Respect de l’ordre chronologique
  • Archivage des preuves de paiement
  • Vérification régulière de la cohérence entre chiffre d’affaires et facturation

Des oublis ou des inexactitudes peuvent entraîner des sanctions. Anticiper les évolutions prévues pour 2026 permet de mieux se préparer aux futures obligations.

facturation auto-entrepreneur

Des outils et astuces pour simplifier votre gestion au quotidien

Des solutions numériques dédiées aux micro-entreprises peuvent faciliter la gestion de la facturation. Un bon logiciel de facturation permet de produire des documents conformes, de suivre les paiements, d’archiver les données et de limiter les erreurs.

Quelques bonnes pratiques peuvent améliorer la gestion :

  • Centraliser les documents comptables
  • Utiliser les rappels automatiques pour relancer les paiements
  • Connecter son compte bancaire au logiciel pour le rapprochement automatique

Un logiciel de comptabilité permet également de visualiser son chiffre d’affaires, de suivre les seuils de TVA et de mieux anticiper les cotisations sociales. Certains outils assistent même dans les démarches déclaratives.

Pour les situations particulières, le recours ponctuel à un expert-comptable peut s’avérer utile. Externaliser certaines tâches permet de gagner en temps et en fiabilité. En 2025, une gestion structurée et adaptée aux nouvelles exigences sera un atout pour les auto-entrepreneurs.