Cette année, le PER individuel ne fait plus la loi pour qui veut bâtir sa retraite sur des bases solides. Les anciens contrats d’assurance-vie, parfois délaissés, affichent encore des arguments redoutables, avec une fiscalité ou des frais souvent plus doux que les nouvelles offres, même après l’entrée en vigueur du dernier cadre réglementaire.
Comparer les placements relève du casse-tête : performances en dents de scie, frais qui varient du simple au triple selon la maison, conditions de transfert brouillonnes. Les réformes ont bousculé l’ensemble, mais les disparités persistent et brouillent encore le jeu.
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Panorama des plans d’épargne retraite disponibles en 2025 : comprendre les options
Le paysage des placements retraite se renouvelle sans cesse. La montée en puissance du plan d’épargne retraite (PER) a redessiné la carte, mais loin de tout uniformiser. En 2025, anciens et nouveaux produits se côtoient, chacun défendant ses spécificités. La liste est longue : PER individuel, PER assurance vie, vestiges comme le PERP, contrats Madelin réservés à certains indépendants, Article 83 pour les entreprises, et même le PEE pour des salariés privilégiés.
Parmi les dispositifs ouverts à tous, le PER individuel est devenu la pierre angulaire du système. Il séduit grâce à sa liberté de versement, la facilité des transferts et des options de sortie sur mesure, capital total, fractionné ou rente. Les acteurs historiques, les courtiers en ligne et les assureurs spécialisés rivalisent d’atouts. Certains contrats, à l’image de PER Linxea Spirit ou PER Lucya Cardif, tirent leur épingle du jeu avec des frais minimes, un catalogue d’unités de compte vaste et des modes de gestion adaptés à tous les profils.
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Pour les indépendants, les anciens Madelin existent encore, mais l’attrait s’essouffle face aux PER nouvelle génération. Chez les salariés, c’est la valse des dispositifs collectifs : le PER collectif fusionne les mécanismes hérités des Article 83 et s’ouvre aux avantages du PEE. Les transferts restent possibles, mais chaque contrat a ses propres règles, et les droits acquis ne basculent pas toujours sans conditions.
Au final, le meilleur placement retraite ne se décrète pas. Tout dépend du niveau des frais, de la qualité des supports, mais aussi de la flexibilité à la sortie. Les contrats d’assurance vie gardent la cote, notamment pour ceux qui visent la transmission ou une gestion patrimoniale diversifiée.
Quels critères privilégier pour choisir son placement retraite ?
Pour choisir son placement retraite, il faut s’attarder sur plusieurs points précis. Première étape : décortiquer la fiscalité. Avec le PER individuel, les versements volontaires peuvent être soustraits du revenu imposable, un levier puissant pour les gros contribuables. Il faudra toutefois acquitter l’impôt à la sortie, selon des règles qui varient selon que vous optez pour le capital ou la rente, en tenant compte des éventuels abattements fiscaux.
Les frais constituent le deuxième chantier. Ils impactent la performance à long terme, bien plus qu’on ne l’imagine. Il est donc impératif d’examiner à la loupe les frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage, sans oublier ceux liés au transfert d’un plan à un autre. Les contrats les plus compétitifs affichent des frais resserrés, particulièrement sur les unités de compte et les supports immobiliers. Un détail qui change la donne sur vingt ans.
Autre élément : le mode de gestion. Certains optent pour la gestion pilotée à horizon : l’épargne est exposée à des actifs plus dynamiques au départ, puis sécurisée à mesure que la retraite approche. D’autres préfèrent la gestion libre, pour ajuster eux-mêmes leurs investissements selon leur stratégie. L’offre de supports financiers, fonds en euros, SCPI, ETF, multiplie les possibilités, à condition de bien cerner son profil de risque.
Enfin, la souplesse des versements mérite attention. Certains PER acceptent des versements programmés dès quelques dizaines d’euros, d’autres réclament des montants minimums bien plus élevés. Mieux vaut choisir un plan qui s’adapte à vos ressources, surtout si vos revenus fluctuent.
Comparatif 2025 : forces et faiblesses des principaux PER du marché
En 2025, le marché du PER regorge d’offres, mais quelques références sortent du lot. Le Linxea Spirit PER séduit par la richesse de ses supports : plus de 600 unités de compte, une sélection d’ETF, de SCPI et des possibilités en private equity. Les frais de gestion y sont très bas (0,5 % sur les fonds euros, 0,6 % sur les UC), un atout de taille pour la croissance sur le long terme. La liberté de sortie, en capital ou en rente viagère, attire les investisseurs autonomes. Reste que le fonds en euros affiche un rendement plutôt modeste.
Mais la concurrence ne manque pas de répondant. Lucya Cardif se distingue par un éventail de supports étoffé, une gestion pilotée performante et un accès privilégié à l’immobilier. Swiss Life mise sur un fonds euros solide et une gestion personnalisée. Quant à Meilleurtaux Liberté PER et PER Yomoni Retraite, ils misent sur l’ergonomie digitale et des frais réduits en gestion pilotée, même si le choix de supports peut paraître plus limité.
Pour y voir plus clair, voici les points à retenir pour les principaux PER du marché :
- Linxea Spirit PER : choix d’investissements très large, frais réduits, gestion à la carte ou pilotée, fonds en euros peu performant.
- Lucya Cardif : gestion pilotée efficace, diversité des unités de compte, mais certains arbitrages coûtent plus cher.
- Swiss Life : sécurité sur le fonds euros, gestion personnalisable, frais d’entrée à surveiller.
- Meilleurtaux Liberté PER / Yomoni Retraite : gestion pilotée simple d’accès, parcours en ligne efficace, gamme de supports plus restreinte.
La flexibilité à la sortie (capital fractionné, rente viagère) et la possibilité de déblocage anticipé pour l’achat de la résidence principale pèsent de plus en plus dans le choix final. Les PER en tête du classement 2025 combinent frais serrés, offre de supports étoffée et liberté à la sortie. À chacun de mesurer ses priorités, entre sécurité, performance et gestion du risque.
Conseils pratiques pour sélectionner le plan le plus adapté à votre profil
Avant de retenir un placement retraite, il est indispensable de clarifier vos objectifs : combien de temps avant la retraite ? Quelle prise de risque êtes-vous prêt à accepter ? Quel traitement fiscal recherchez-vous au moment de la sortie ? Le recours à la simulation PER s’avère très utile pour projeter les revenus imposables futurs ou anticiper la fiscalité en sortie de capital ou de rente viagère.
La gestion pilotée attire ceux qui veulent déléguer les choix d’investissement, avec une allocation évolutive en fonction de l’échéance. Les investisseurs aguerris préféreront souvent la gestion libre, pour un contrôle total entre fonds en euros et unités de compte. Si l’horizon d’investissement est lointain, il peut être judicieux de miser sur la performance, tout en ajustant progressivement l’allocation à l’approche de la retraite.
D’autres critères entrent en ligne de compte : frais de gestion, conditions de transfert de PER, modalités de sortie, options pour les bénéficiaires en cas de décès (avec parfois un abattement fiscal à la clé). Il est donc indispensable de comparer avant d’ouvrir ou de transférer un plan. Mieux vaut privilégier les contrats autorisant une sortie flexible, en capital fractionné ou rente viagère, et envisager l’assurance vie PER pour diversifier.
Pour affiner votre choix, voici quelques recommandations concrètes :
- Sollicitez un conseiller en gestion de patrimoine pour bâtir une stratégie sur-mesure.
- Passez au crible les frais et options des principaux contrats (Linxea Spirit PER, Lucya Cardif, Swiss Life, etc.).
- Misez sur la simulation PER pour estimer la fiscalité à la sortie selon chaque scénario.
Au bout du compte, il n’existe pas de recette unique. Mais en croisant objectifs, flexibilité et vigilance sur les frais, chacun peut façonner la retraite qu’il souhaite, et ne rien laisser au hasard au moment du passage à la retraite.
