calculer son tjm en portage salarial : les étapes clés à connaître

Oubliez l’idée reçue selon laquelle le portage salarial serait réservé à une poignée d’initiés férus d’indépendance. Cette forme d’emploi gagne du terrain, séduisant chaque année davantage de consultants, experts et formateurs en quête d’un équilibre entre liberté professionnelle et sécurité sociale. Dans cette configuration, faire le calcul de son tjm en portage devient un passage obligé pour qui souhaite viser juste sur sa rémunération.

Comprendre le portage salarial

Définir le cadre et le fonctionnement

Le portage salarial, c’est l’alliance inattendue de l’autonomie d’un indépendant et de la couverture d’un salarié. La société de portage prend en charge tout ce qui relève de l’administratif : contrats, bulletins de paie, déclarations. Pendant ce temps, le professionnel se concentre sur ses missions. En contrepartie, une fraction du chiffre d’affaires est prélevée sous forme de frais de gestion.

Ce que l’on y gagne… et ce que l’on concède

Parmi les bénéfices, la protection sociale du salariat, la simplicité des démarches, mais aussi la possibilité d’accéder à des formations qualifiantes. Bien sûr, cette tranquillité a un prix : les frais de gestion réduisent le revenu net, une donnée à ne pas minimiser.

À qui s’adresse le portage salarial ?

Consultants, freelances, formateurs, experts en transition : cette formule s’adresse à ceux qui veulent sécuriser leur activité tout en gardant la main sur leurs choix professionnels. Loin d’être marginal, ce modèle séduit de nouveaux profils chaque mois.

Calcul du tjm en portage salarial

Ce que recouvre le tjm

Le taux journalier moyen, ou tjm, correspond au montant facturé pour chaque journée de travail. Son calcul ne s’improvise pas : il dépend du niveau de salaire souhaité, des charges sociales, des frais professionnels prévus et du nombre de jours que l’on compte facturer sur l’année.

Les paramètres à prendre en compte pour calculer son tjm

Pour établir un tjm cohérent et réaliste, plusieurs éléments doivent être additionnés, comme le montre la liste suivante :

  • Le salaire brut visé
  • L’ensemble des cotisations sociales et fiscales
  • Les frais professionnels (transports, restauration, matériel…)
  • Le volume de jours facturables sur l’année ou le mois

Un exemple concret pour y voir plus clair

Illustrons ce calcul : un consultant vise un salaire brut de 4 000 € mensuels, travaille 20 jours par mois, prévoit 300 € de frais professionnels et subit 45 % de cotisations sociales. Voici comment s’articule le calcul :

Élément Montant
Salaire brut mensuel visé 4 000 €
Cotisations sociales (45%) 1 800 €
Frais professionnels 300 €
Total à répartir sur 20 jours 6 100 €
tjm calculé 305 €

Gestion des cotisations sociales et fiscales

Comment sont gérées les cotisations sociales ?

En portage salarial, l’entreprise de portage se charge de prélever et de reverser toutes les cotisations : sécurité sociale, retraite, assurance chômage. Ce fonctionnement soulage le consultant, qui n’a plus à se perdre dans les méandres administratifs.

Le traitement de l’impôt sur le revenu

L’impôt sur le revenu est prélevé directement à la source par la société de portage. Cette simplification épargne au professionnel des démarches fiscales souvent chronophages.

Ce que l’on doit à la société de portage

Déclarer précisément ses frais professionnels est indispensable pour optimiser ses revenus nets et bénéficier des déductions prévues. Mais la vigilance ne s’arrête pas là : maintenir un tjm cohérent, compétitif et adapté au marché reste la clé pour fidéliser sa clientèle et pérenniser son activité.

Fixer son tjm en portage salarial, c’est comme poser la première pierre d’une maison dont on veut ouvrir la porte chaque matin sans mauvaise surprise : tout repose sur l’équilibre, la prévoyance… et la lucidité sur la réalité du métier.