Comment structurer la collecte CSRD dans votre entreprise

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) impose de nouvelles obligations aux entreprises en matière de reporting extra-financier. Pour s’y conformer, il est essentiel de mettre en place une collecte de données structurée, fiable et efficace.

Mais par où commencer ? Nous vous expliquons ici comment organiser la collecte des informations nécessaires à la CSRD au sein de votre entreprise, étape par étape.

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Les exigences de la CSRD en matière de collecte

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) correspond à une directive européenne sur la manière dont les organisations communiquent sur leurs performances en matière de durabilité. Elle est entrée en vigueur en janvier 2023 et vient renforcer la NFRD (Non-Financial Reporting Directive) qui était jugée insuffisante face aux enjeux climatiques et sociaux.

L’objectif principal de la CSRD est de construire une économie plus responsable, plus transparente et plus durable. Cette directive vise en effet à harmoniser le reporting extra-financier des sociétés à travers l’instauration de normes communes et l’exigence d’un niveau de précision plus élevé sur les informations publiées.

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Elle impose par ailleurs la publication d’indicateurs organisés autour de trois piliers de développement à long terme :

  • l’environnement (consommation d’énergie et émission de gaz à effet de serre),
  • le social (les politiques de management des ressources humaines, la santé et la sécurité, la qualité de vie au travail, l’implication des collaborateurs…),
  • la gouvernance (la structure décisionnelle, la lutte contre la corruption, la politique de rémunération…).

La collecte, la structuration et la publication de ces informations implique un vrai travail de fond sur le plan opérationnel et stratégique au niveau de chaque organisation ainsi que l’utilisation d’un logiciel de gestion des données comme Opteva.

Les différentes étapes pour structurer la collecte CSRD

La collecte des données CSRD au sein d’une organisation nécessite une bonne compréhension des enjeux ESG ainsi que l’implication de toutes les parties prenantes. Voici les principales étapes à suivre.

L’analyse des données ESG

Les données ESG englobent un large éventail d’informations aussi bien qualitatives que quantitatives qui permettent d’évaluer la démarche RSE et l’impact d’une entreprise dans les trois principaux domaines que sont l’environnement, le social et la gouvernance.

La collecte des données ESG commence donc par une analyse minutieuse de l’utilisation des ressources naturelles, de l’efficacité énergétique ou encore de la biodiversité. Elle implique également une évaluation du respect des droits humains, du niveau de formation du personnel, de la sécurité et du bien-être au travail.

La collecte des données CSRD se traduit enfin par un état des lieux de la lutte contre la corruption, la transparence des rémunérations des dirigeants et la sécurité des données.

L’identification des risques, impacts et opportunités

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La prochaine étape dans le processus de structuration des données CSRD consiste à identifier les risques, les impacts et les opportunités liés aux facteurs ESG. Il est notamment question de déterminer les conséquences (positives ou négatives) de l’activité de l’entreprise sur l’environnement et sur la société.

Une société qui produit des véhicules électriques, par exemple, réduit son empreinte carbone, mais dégrade les sols et pollue les eaux en raison de l’extraction de matières premières pour les bactéries.

L’entreprise doit par ailleurs évaluer les risques de durabilité qui peuvent compromettre sa performance globale. Une non-conformité réglementaire en matière de durabilité peut être à l’origine de sanctions financières et nuire à l’image de marque.

L’organisation doit enfin explorer les opportunités issues des tentatives durables : optimisation de l’efficacité énergétique pour réduire les coûts à long terme, développement de nouveaux produits et services écologiques… Toutes ces initiatives peuvent faciliter l’accès à des financements verts et offrir un avantage concurrentiel sur un marché qui est de plus en plus axé sur la durabilité.

L’analyse de double matérialité

La première composante de la double matérialité est la matérialité financière. Elle repose sur une évaluation de la manière dont les risques et les opportunités ESG peuvent affecter les performances économiques d’une entreprise. Les réglementations environnementales et les émissions de gaz à effet de serre peuvent par exemple avoir un impact sur les résultats financiers alors qu’une gestion plus efficace peut s’avérer très avantageuse.

L’autre composante de la double matérialité est la matérialité d’impact. Elle implique l’analyse de l’effet de l’entreprise sur l’environnement et la société afin de comprendre comment ses activités affectent l’écosystème et les parties prenantes.

Quels outils et démarches pour fiabiliser et automatiser la collecte CSRD ?

La matrice de matérialité est l’un des outils les plus importants dans le processus de collecte CSRD. Elle permet, à travers deux axes, deux visualiser les principaux enjeux de l’activité d’une entreprise ainsi que l’atteinte des objectifs de développement durable.

La consultation des parties prenantes à travers des enquêtes, des sondages ou des ateliers est par ailleurs indiquée pour ajuster les analyses. Il est aussi possible de se référer aux publications de l’Agence européenne pour l’environnement ou des Nations Unies pour une meilleure analyse des impacts réels et des potentiels.

L’adoption d’un système de gestion des données est enfin idéale pour automatiser la collecte CSRD. Un tel outil facilite en effet le pilotage de l’activité, permet de suivre les modifications, d’effectuer des contrôles réguliers et d’avoir accès à des fonctionnalités de validation. Il garantit donc des rapports complets, précis et transparents.